Jusqu’aux années 1950 les collines de Saint-Bénézet étaient dénuées de toute végétation (la photo aérienne date de 1946). Puis avec la disparition des brebis et des chèvres, le village de Saint-Bénézet s’est retrouvé en zone forestière.
Au début des années 2000, afin de le protéger des feux de forêts, la municipalité avait lancé la réalisation d’une coupure verte de plus de 12 ha entre les habitations et le massif boisé. Il était prévu le retour des chèvres et des brebis pour entretenir et limiter la repousse des végétaux.
Cette municipalité fut remplacée en 2008 par une autre, plus convaincue par la motorisation des moyens d’entretien de la coupure verte. Les chèvres et les chasseurs ne font pas bon ménage dit-on…
Pendant quelques années la municipalité débroussailla avec une sorte de broyeur peu adapté au terrain et gourmand en énergie. Finalement, vu les contraintes techniques et financières la municipalité capitula, laissant la nature reprendre le dessus et menacer à nouveau le village. Et tant pis pour les habitants si le village redevient exposé aux feux de forêt.
L’administration impose le débroussaillage dans un rayon de 50 m autour des bâtiments et des installations de toute nature. Mais ceci ne protégera pas les arbres centenaires ni le peu de bosquets qui abritent la biodiversité.
La coupure verte est donc une nécessité pour limiter les dégâts.
Oui mais, c’est sans compter sur la pression des chasseurs pour lesquels la garrigue est sacrée pour assurer une bonne densité de sangliers.
S’y ajoutent les élus et amis de la municipalité qui, semble-t-il, bénéficient du privilège d’échapper aux obligations de débroussaillement.
S’y ajoute encore la municipalité elle-même peu pressée de mettre la voirie au gabarit 10x10m. (synthèse de la réglementation). Étonnant non ?
En attendant les sangliers déclarés animaux nuisibles par les pouvoirs publics, peuvent s’installer aux abords du village et continuer à piller nos jardins et créer des accidents de la route.
Et la forêt menacera le village plus que jamais…