A Saint-Bénézet, si vous êtes élu vous aurez peut-être le privilège d’échapper aux obligations de débroussaillement en préventif des feux de forêt. Vous aurez aussi la possibilité de ne pas appliquer la règle du gabarit 10 m x 10 m relative à la voirie et imposée pour protéger votre évacuation et l’intervention des pompiers (Réglementation Préfecture du Gard). Étonnant non ?
Le village de Saint-Bénézet est implanté en zone forestière. Au début des années 2000, la municipalité avait créé une coupure verte entre les habitations et le massif boisé. Il était prévu que des troupeaux de chèvres et de brebis passeraient de temps à autre pour entretenir la végétation en limitant la repousse.
Cette municipalité fut remplacée par une autre, plus portée sur la chasse et la motorisation des moyens. Pendant quelques années elle utilisa un gros tracteur broyeur peu adapté à la complexité du terrain et gourmand en énergie. Puis, vu les contraintes techniques et financières, la municipalité a abandonné l’entretien, laissant la nature reprendre le dessus et menacer à nouveau le village.
Pourquoi la municipalité a-t-elle choisi d’abandonner la protection du village ? N’a- t-elle pas vu les ravages des feux de forêt en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Amérique, en Australie en Europe du Nord et plus prés de nous à Générac ?
Dans le Midi, le monde rural sait que le débroussaillement a le mérite de protéger les pompiers et éventuellement les habitants. Mais on sait aussi que c’est une méthode technocratique bien faible face à la puissance des éléments.
Rétablir le débroussaillement de la coupure verte avec des techniques adéquates est une priorité.