En abrogeant le Plan Local d’Urbanisme (PLU) le 31 mai 2017, le conseil municipal de Saint-Bénézet a démontré qu’il agit dans le sens des intérêts d’une minorité d’habitants.
Contrairement au PLU, une Carte Communale s’oppose à l’intérêt général par son manque de précision et ses portes ouvertes aux conflits et procédures. En effet l’élaboration d’une Carte Communale
– ne nécessite pas la participation active des habitants et
– ne met pas en oeuvre un Projet d’Aménagement et de Développement Durable dans l’intérêt de tous les habitants.
Il est donc à craindre que cette manipulation profite exclusivement à quelques élus agriculteurs et propriétaires fonciers, à leurs familles et amis.
On attend toujours que le maire fournisse des explications claires et argumentées sur son reniement du PLU et sur cette gabegie d’études d’urbanisme qui ne servent qu’aux intérêts de quelques élus municipaux.
En abandonnant le PLU ils démontrent leur projet d’urbaniser leurs terrains situés dans les combes, augmentant ainsi les risques de ruissellements et de feux de forêt. Juste pour se faire « un pognon de dingue » ? Ou par inconscience et manque de scrupule ?
Un aspect méconnu de l’urbanisation rurale: les lotissements qui appauvrissent les ménages modestes. Des propriétaires et des lotisseurs découpent de grands terrains en petits lots qui seront revendus à des personnes modestes qui y construiront des habitations au meilleur prix. Ces logements bon marché, généralement construits dans la précipitation, se dégradent rapidement et sont difficilement revendables. S’y ajoute l’éloignement des centres urbains, des lieux de travail, d’approvisionnement, de santé et de loisirs. Ces ménages voient leurs budgets amputés par le coût des transports et rongés par des crédits en équipements de qualités basiques.
Des solutions existent afin d’éviter ce désastre annoncé et pour remettre un peu d’intelligence et de développement durable au cœur du village.
D’abord reprendre les études du PLU et reconsidérer et adopter les préconisations du Projet d’Aménagement et de Développement Durable à savoir
- Rétablir les équilibres entre les nécessités sociales, économiques et environnementales, dépenser l’argent public avec intelligence et discernement pour des investissements nécessaires.
- Utiliser tous les outils de l’ingénierie foncière qui permettent de mettre en valeur une commune et de la rendre vivante et dynamique.
- Travailler à rechercher des solutions de développement de l’urbanisme adaptées aux particularismes de Saint-Bénézet (feux de forêt et ruissellements).
Or en abrogeant le PLU, le conseil municipal de Saint-Bénézet démontre qu’il agit essentiellement pour l’enrichissement d’une minorité en urbanisant et en dégradant l’environnement.
Le dépeçage de l’environnement est déjà entrepris par le maire en personne en se construisant un hangar dans un quartier résidentiel puis en imposant en toute discrétion, avec la complicité de l’administration, une première habitation pour un membre de sa famille sur un terrain agricole, puis une seconde .
Il est impératif de revenir au PLU seul document d’urbanisme pouvant à la fois satisfaire les appétits financiers des propriétaires fonciers et les intérêts des habitants afin qu’ils vivent dans un village équilibré.
La Carte Communale, totalement inadaptée à notre village très exposé, doit être combattue et annulée sans délai pour faire place à un règlement d’urbanisme qui privilégie la vie sociale et l’environnement.